Mardi - « Je ne sais pas ce que font les Allemands, mais depuis deux ou trois jours on les entend tirer au FM, ils doivent avoir installé un champ de tir derrière la prison et se servent de fusils mitrailleurs français, je les reconnais au bruit et à la cadence. L’autre jour, c’étaient sûrement des rafales de mitraillette. Cela fait mal au cœur de les entendre. Il est vrai qu’ils pouvaient en dire autant quand ils nous entendaient tirer en Rhénanie. Pourquoi ne pas rester chacun chez soi ou alors faire une fédération européenne, un grand chez soi dans lequel tout le monde vivra en paix et où il n’y aura plus que les voleurs dans les prisons ».
Dans le cahier d’un exilé à la date du mercredi 18 février 1942 (il parle de juin juillet 1940) : « (…) pas plus qu’elle ne connaîtra l’immense désarroi et la lassitude que ceux qui sont restés ont éprouvés, le besoin de se serrer les coudes, de se secourir mutuellement qu’ont ressenti les Français bloqués à Paris. C’est d’ailleurs inutile que les souffrances s’ajoutent, mais pour comprendre certaines réactions, il faut avoir vécu les moments qui les ont provoquées ».
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