Lundi 10 février 1941, Frédéric Curie écrit : "Par moment, il me semble qu'hier encore j'étais en liberté. J'ai cru longtemps que c'était "hier" qu'on m'avait arrêté mais le temps efface le souvenir de mes derniers jours d'homme libre (...) J'ai déjà fait 170 jours, ce n'est pas le bout du monde, j'en ferais encore bien autant et avec grand coeur si je savais que cela apporte une délivrance à la France".
Il revient sur l'invasion allemande de juin 1940. Il parle des officiers des sapeurs-pompiers de Paris : " Et si nous nous étions repliés ? Quel beau spectacle que de voir les officiers du régiment emmener leur famille avec eux pendant que des femmes de sapeurs seraient restées ici. Nous ne pouvions pas donner prise à la moindre critique".
Sur son action de résistance qui l'a conduit en prison, il note : "Je ne regrette pas ce que j'ai fait, il fallait que cela soit fait, mais j'enrage de m'être fait prendre ce qui me montre que je ne suis pas si malin que cela. Si j'avais été plus fin, je ne serais pas ici".
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